106 - Phildar, c'est mon dada
Je m'interrogeais aujourd'hui sur le fétichisme du sous-vêtement. Pourquoi peut-on voir un attrait sexuel dans un vêtement? Il existe sans doute plusieurs réponses.
Je ne parle pas ici du fétichisme du sous-vêtement féminin. Des hommes adulent et adorent les dessous féminins, mais là, le trip n'est pas le même car il sous-entend parfois un fantasme de travestissement, de changement de sexe.
Je parle du fétichisme du slibard. Porter un intérêt incongru au boxer, slip, caleçon, jockstrapp.
D'une part, qui ne me concerne pas, il y aurait une attraction évidente pour le côté animal de la chose : les slips portés, l'attrait des odeurs corporelles ou autres fluides est évident pour certaines personnes. Sur un site d'achats aux enchères bien connu, les ventes de sous-vêtements portés ne sont pas rares.
D'autre part, il y a l'interdit. Le sous-vêtement est sexy parce qu'il ne se montre pas, qu'il cache ce que nous avons de plus intime. Lorsque quelqu'un est juste en sous-vêtements, il laisse suggérer ses formes sans pour autant être nu, on devine, on imagine, on y est presque... mais pas totalement.
C'est cet interdit qui provoque une attirance, comme lorsque l'on rencontre quelqu'un et qu'on ne veut pas faire l'amour le premier soir, mais qu'on décide de dormir avec. On en a encore plus envie, en sachant qu'on ne doit pas, que c'est pas bien... Les calins en deviennent insupportables de désir, et souvent, il y a craquage de serment.